6 leviers d’action pour réduire l’impact environnemental de vos données
Le numérique est aujourd’hui un pilier de notre économie et de nos organisations. Mais il est aussi une source croissante d’impacts environnementaux. La data que l’on stocke, traite, transfère mobilise serveurs, réseaux, infrastructures, équipements… et des ressources physiques bien réelles.
Pour adopter une approche plus durable, les métiers techniques ont un rôle crucial à jouer. Cela passe par l’intégration de pratiques responsables à toutes les étapes du cycle de vie numérique.
Voici les 6 principaux leviers d’action, identifiés dans notre livre blanc « La part de la data ».

1. Optimiser les infrastructures et architectures
L’optimisation des infrastructures informatiques permet non seulement de réduire la consommation énergétique, mais aussi de limiter le gaspillage matériel.
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Privilégier le cloud public mutualisé, souvent plus efficient sur le plan énergétique.
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Choisir des infrastructures durables, réparables et recyclables, avec des composants aux cycles de vie allongés.
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Mutualiser les équipements (serveurs, écrans, postes) et analyser leur impact sur l’ensemble du cycle de vie.
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Mettre en place des outils de monitoring énergétique pour suivre et ajuster les usages en continu.
💡 Un cloud bien choisi consomme souvent moins qu’un serveur local sous-utilisé.
2. Une gestion responsable des données
Les données inutiles sont un fardeau invisible : 80 à 90 % des données stockées ne sont jamais réutilisées. Chaque fichier dormant continue pourtant à consommer.
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Mettre en place une hygiène de la donnée : trier, supprimer, archiver.
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Utiliser des outils d’analyse de flux et de stockage pour rationaliser les traitements.
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Collaborer avec les fournisseurs cloud pour obtenir des indicateurs transparents sur la consommation réelle (émissions, PUE, mix énergétique).
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Former les équipes aux bonnes pratiques de gestion de la donnée.
💡 Moins de stockage ≠ moins de performance. Mais c’est souvent beaucoup moins d’impact.
3. Allonger la durée de vie des équipements
Les équipements (ordinateurs, smartphones, serveurs) concentrent l’essentiel de l’empreinte carbone du numérique. Les prolonger est une priorité.
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Réparer et réemployer avant d’acheter du neuf.
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Travailler avec des filières de reconditionnement locales.
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Mettre en place une collecte et un traitement conforme des DEEE.
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Sensibiliser à la notion de cycle de vie matériel, notamment dans les phases d’achat.
💡 Un écran reconditionné émet jusqu’à 80 % de CO₂ en moins qu’un neuf.
4. Concevoir des services numériques sobres
L’écoconception permet de réduire l’empreinte d’un service dès sa conception sans compromettre sa performance ou son accessibilité.
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Appliquer les référentiels d’écoconception (comme les 115 bonnes pratiques du collectif GreenIT).
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Simplifier les interfaces : moins de scripts, d’images, d’animations superflues.
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Former les développeurs à l’efficacité fonctionnelle et énergétique.
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Mesurer l’impact réel via des outils de diagnostic comme GreenIT Analysis ou Lighthouse.
💡 Moins de code ≠ moins de valeur. Mais c’est souvent plus rapide, plus durable, plus inclusif.
5. Une collaboration avec les fournisseurs
Le numérique responsable est une chaîne. Il faut donc embarquer les partenaires dans cette logique.
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Intégrer des clauses « sobriété numérique » dans les appels d’offres.
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Exiger des fournisseurs des indicateurs environnementaux (cycle de vie, GHG, recyclabilité).
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Encourager l’écoconception des services fournis, y compris logiciels ou APIs.
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Choisir des partenaires qui publient leur bilan carbone ou engagement RSE.
💡 Vos partenaires sont le reflet de vos choix. Exigez ce que vous visez.
6. Le duo efficace : gouvernance et sensibilisation
Aucune transformation ne tient sans pilotage ni culture partagée. La gouvernance donne le cadre, la sensibilisation crée l’adhésion.
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Définir une stratégie de sobriété numérique portée par la direction.
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Intégrer les enjeux dans les processus de décision et les business cases.
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Mettre en place des KPI de suivi environnemental adaptés au SI.
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Former l’ensemble des collaborateurs, techniques comme non-techs.
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Organiser des événements internes pour embarquer les équipes.
💡 Le changement ne se fait pas seul, ni en une fois. Il se structure, se partage, se pilote.
5. Conclusion : transformer ensemble, pas à pas
Les métiers techniques sont en première ligne pour piloter cette transformation. Par leur expertise et leurs décisions au quotidien, ils influencent fortement l’impact global du numérique.
Adopter une approche responsable de la data, ce n’est pas tout revoir du jour au lendemain. C’est engager une trajectoire de transformation, collective et mesurable.
Téléchargez notre livre blanc : La part de la data : impacts et solutions pour un numérique responsable
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